Naissance de Bitcoin : Histoire

Histoire de bitcoin logo
Histoire de bitcoin logo

« Si vous n’y croyez pas ou ne le comprenez pas, je n’ai pas le temps d’essayer de vous convaincre, désolé. »

Satoshi Nakamoto

Cette phrase, désormais célèbre, fut prononcée en anglais par Satoshi Nakamoto, le créateur du Bitcoin, sur le forum « Bitcoin talk » en 2009.

Génie des temps modernes, souvent incompris, obsédé par ses idéologies, l’homme qui se cache derrière ce pseudonyme Satoshi Nakamoto n’avait probablement pas le temps d’expliquer en détails son concept aux néophytes.

C’est donc ici que j’interviens, afin d’apporter à ma manière, et à mon échelle, ma pierre à l’édifice.

Cet article a pour objectif de vous faire découvrir l’histoire fascinante du Bitcoin, et plus précisément sa naissance, afin de comprendre dans quel contexte il est né, selon quelles motivations, ou influences, de son créateur Satoshi Nakamoto.

Avant de continuer, si ce sujet vous passionne, comme moi, et que vous souhaitez connaître toute l’histoire, j’ai écrit un livre, au format numérique, disponible en cliquant sur cette image :

Page de ocuverture livre Débuter sur le Bitcoin

Contexte de la naissance du Bitcoin

Afin de pleinement comprendre comment Bitcoin est né, il est important de d’abord comprendre le contexte.

Ainsi, pour vous expliquer cela, plongeons nous dans les années sombres de l’histoire de l’humanité, la 2ème guerre mondiale de 39-45.

L’économie mondiale d’après guerre

Nous nous intéresserons ici principalement aux conséquences économiques. Pour faire simple, ce fut un désastre. L’Europe est économiquement détruite, et les États-Unis, qui n’ont pas été aussi touchés, sont donc devenus le chef de file de la reconstruction économique mondiale.

Le dollar américain, qui était une monnaie forte, est lentement devenue la monnaie de référence mondiale.

Les accords de Bretton Woods

En 1944, les accords de Bretton Woods sont signés. C’est une série d’accords internationaux qui a établi l’ordre économique de l’après-guerre. Les accords ont été conçus pour promouvoir la croissance économique et la stabilité en créant un système de taux de change fixe basé sur le dollar américain, qui était rattaché à l’or.

Dans le cadre du système de Bretton Woods, le dollar américain a été désigné comme monnaie de réserve mondiale, et d’autres pays ont accepté de rattacher leur monnaie au dollar. Le gouvernement américain a promis d’échanger des dollars contre de l’or à un taux fixe de 35 dollars l’once, et d’autres pays pouvaient également échanger leurs dollars contre de l’or.

Le système de Bretton Woods a eu un impact important sur l’économie mondiale, car il a contribué à faciliter le commerce international.

De plus, pour faciliter la régulation et le contrôle de l’économie mondiale, le Fonds monétaire international a été créé en 1945. Leur mission était de :

« Favoriser la coopération monétaire mondiale, assurer la stabilité financière, faciliter le commerce international, promouvoir un taux d’emploi élevé et une croissance économique durable ».

Néanmoins, ces accords économiques de Bretton Woods, ont très rapidement montré leurs limites. Les USA souhaitaient à cette époque mettre le dollar américain au centre de tout commerce international, tout en étant une monnaie très forte.

Une monnaie ne peut pas être à la fois une monnaie forte et abondante

Le fameux « dilemme de Triffin » l’explique très simplement :

  • Pour être fort, il faut être rare
  • Une monnaie internationale doit être abondante pour faire face à la croissance des échanges

En 1971, la demande internationale en dollars était si forte qu’elle représentait alors 5 fois l’équivalent en réserves en or du trésor américain. Il n’était déjà donc plus possible de conserver un ratio 1 :1 entre dollar et or.

De nombreux pays ont donc logiquement commencé à émettre des doutes quant à la capacité des états unis à gérer l’économie mondiale.

Ainsi, Le président Nixon a vite réalisé que s’il souhaitait continuer à faire du dollar une monnaie omniprésente sur le plan international, il devait arrêter officiellement la convertibilité sur un taux fixe avec l’or.

La fin de la convertibilité de l’or à taux fixe

Le président Nixon, conscient des difficultés américaines à maintenir la confiance dans le dollar, annonce en août 1971 la fin de la convertibilité en or et, en quelques sorte, la fin du système monétaire de Bretton Woods.

Trouver le bon équilibre entre une monnaie forte et une monnaie abondante n’est pas une tâche facile. D’autres problèmes ont commencé à se poser.

Les Etats Unis et la machine à imprimer les $

Depuis les années 1970, les dollars américains ne sont plus directement liés à l’or à taux fixe. Ce qui signifie qu’en théorie, ils n’ont pas besoin d’avoir la même quantité d’or en valeur, qu’ils ont en espèces en $. Par conséquent, ils peuvent « imprimer » autant d’argent qu’ils veulent, pour l’injecter dans l’économie.

Les banques centrales deviennent donc banquiers du monde, responsables de l’émission & gestion de la masse monétaire en circulation.

Depuis les années 1970, comme allons le découvrir sur le graphique ci-dessous, le dollar américain a commencé à être imprimé beaucoup plus, ce qui a lentement contribué à la dévaluation de celui-ci.

Pour comprendre cela, voici un graphique représentant le montant total de $ injecté dans l’économie mondiale au fil des années.

Graphique représentant la quantité de monnaie $ émise et envoyée en circulation dans l'économie

Que faut-il comprendre de ce graphique ?

L’émission de $, qui est injectée dans l’économie depuis 25 ans, est colossale.

En conséquence, ce même dollar est fortement dévalué.  Souvenez vous, plus haut j’évoquais le dilemme de Triffin. Une monnaie ne peut pas être forte ET abondante à la fois.

Vous vous posez peut-être la question suivante :

Pourquoi autant d’argent a-t-il été injecté dans l’économie ?

Pour répondre à cela, commençons par analyser, et comprendre, ce qu’il s’est passé en 2008 aux états unis.

Crise des « subprimes » de 2008 : Lorsque l’immobilier s’effondre

Au début des années 2000, l’immobilier a le vent en poupe et tout le monde souhaite devenir propriétaire. Les banques, à ce moment-là, commencent à prêter de l’argent à beaucoup de particuliers. Les taux directeurs des banques centrales étant très bas, les banques ont donc accès à de l’argent peu cher, et peuvent ensuite prêter à bas coût aux particuliers & entreprises.

Les particuliers, remarquant qu’il devient très facile d’emprunter de l’argent, se jettent donc sur de nombreux prêts immobiliers.

Les banques, quant à elles, réalisant qu’elles gagnaient beaucoup d’argent, ont petit à petit pris de plus en plus de risque, en étendant leur offre à de plus en plus de particuliers, qui étaient de moins en moins solvables.

Elles se pensaient en sécurité, car lorsqu’elles vous prêtent de l’argent pour une maison par exemple, elles deviennent propriétaire de l’hypothèque de celle-ci. En clair, si vous ne payez plus vos remboursements, elle vend votre maison, pour se rembourser. C’est en théorie une forme de garantie qui sécurise son investissement en vous.

Mais malheureusement, il s’est passé quelque chose qu’aucune banque n’avait anticipé, aveuglées par les bénéficies toujours plus gros.

L’incapacité à mesurer le risque

La catastrophe qui arrive est donc la conséquence de deux choses : Les particuliers incapables de mesurer le risque encouru en empruntant de l’argent, et les banquiers cupides, qui ont eu les yeux plus gros que le ventre, eux aussi incapable de mesurer le risque.

Premièrement, il est important de savoir qu’aux Etas unis, lorsque vous empruntez de l’argent, disons pour un projet immobilier, vous empruntez à taux variable. Ce qui signifie que ce taux peut varier, selon le taux directeur de la banque centrale. Pour faire simple, imaginez que si vous avez emprunté de l’argent à 1%, et que soudainement, le taux passe à 2%, vous devez soudainement rembourser le double d’intérêts chaque mois.

Deuxièmement, A force de prêter de l’argent à des investisseurs de moins en moins solvables, les banques se sont retrouvées logiquement, avec de plus en plus de mauvais payeurs. Défaut de remboursement, en théorie pas de souci, la banque vend votre maison, et récupère son argent.

Que se passe-t-il, si la plupart des emprunteurs se retrouvent en même temps incapables de rembourser leurs dettes ?

Eh bien la banque vend les maisons !

Mais que se passe-t-il, si toutes les maisons sont en vente en même temps ?

La valeur de celles-ci dégringole. Et surtout, vous ne trouvez plus d’acheteur, tellement les offres abondent.

L’immobilier ne trouve plus d’acheteur

En conséquence, courant 2008, les banques étaient en possession de maisons qu’elles étaient incapables de vendre, car le marché a subitement été inondé d’offres de vente.

Ainsi, brutalement, elles se sont retrouvées en défaut de paiement, comme toutes les personnes qui ont investi avec elles.

Si ce sujet vous intéresse, je vous recommande fortement le film « the big short », réalisé par Adam McKay, également réalisateur du film « Don’t look up », avec Leonardo Dicaprio.

Ce film parle de ce qu’il s’est passé dans les années 2000 aux Etats-Unis, avant la crise. Vous comprendrez ainsi encore mieux les rouages de cet échec économique planétaire.

Pour en revenir aux faits, l’économie mondiale est donc au tapis, suite à cet effondrement.

Et qui est arrivé à la rescousse de certaines des plus grosses banques privées mondiales ? L’état & Les banques centrales.

L’intervention des banques centrales pour sauver l’économie

Sans l’intervention de celles-ci, beaucoup d’économistes considèrent que l’humanité aurait connu l’une des pires crises planétaires de ces 100 dernières années.

Et pour sauver ces banques, les institutions financières de chaque continent ont commencé à massivement racheter ces dettes. Le « Plan Paulson » est mis en place.

Ainsi, une enveloppe de 700 milliards de dollars est allouée au sauvetage des plus grosses banques américaines.

Ce plan de sauvetage américain a été financé par le Trésor, donc par le contribuable. C’est-à-dire les Américains qui payent des impôts.

De plus, une nouvelle forme d’outil, ou politique monétaire, appelée « quantitative easing » (assouplissement quantitatif), fait son apparition en 2008 afin de donner plus d’armes aux banques centrales et à l’état pour lutter contre la crise.

Pour vous résumer cet outil non conventionnel, c’est une forme de rachat de dettes d’état (obligations) par les banques centrales, et de réductions des taux d’intérêt, afin d’apporter plus de liquidités aux marchés, permettant aux acteurs de survivre.

C’est en clair une injection monétaire dans l’économie, issue d’une création monétaire.

Cette méthode a été utilisée pour sauver certaines des plus grandes banques en 2008 aux États-Unis, après la crise des subprimes. Cette stratégie a probablement sauvé l’économie mondiale en 2008. Cependant, cette méthode n’est pas sans conséquence.

La dévaluation du $ par l’injection massive de liquidités

Le souci, c’est la quantité d’argent injectée à l’économie. Parce que pour racheter ces dettes d’état, les banques centrales émettent une quantité astronomique de monnaie. Alors oui, elles sauvent l’économie en rachetant ces dettes, mais elles dévaluent également le dollar au passage.

Logiquement, plus vous injectez d’argent dans une économie, moins cet argent a de valeur. Le gouvernement américain n’avait pas d’autre choix en 2009 pour sauver les banquiers cupides. Parce que ne pas soutenir ces banques, aurait probablement dirigé le monde dans une crise encore plus grave que ce que nous avons connu.

La même situation se produisit, dans un contexte différent, après la crise du covid. Beaucoup d’argent a été injecté dans le système afin de sauver l’économie.

On connait les résultats positifs à court terme. Les entreprises peuvent survivre, donc elles peuvent encore employer des gens, les gens travaillent, donc ils peuvent survivre. L’économie survit, ainsi que notre société.

Mais malheureusement, comme je l’ai dit plus tôt :

Plus vous injectez d’argent dans une économie, moins cet argent a de valeur.

C’est donc dans ce contexte de crise que le Bitcoin fait son apparition en 2008, très discrètement, sur un forum « Bitcoin talk », en tant qu’alternative aux monnaies traditionnelles contrôlées par banques & états.

Si l’on devait résumer l’état d’esprit à ce moment là, de Satoshi Nakamoto, le créateur du Bitcoin, elle se résume donc à cette phrase, qu’il a lui même prononcée, sur le forum Bitcoin talk en 2008 :

« Le problème fondamental des monnaies conventionnelles réside dans la confiance qu’elles requièrent pour fonctionner. Il faut faire confiance à la banque centrale pour qu’elle ne dévalorise pas la monnaie, mais l’histoire des monnaies fiduciaires est pleine de manquements à cette confiance« 

Source : https://bitcointalk.org/

2008 : La naissance du Bitcoin

On comprend donc maintenant quel était le contexte de la naissance de Bitcoin. Un système monétaire défaillant donc, un groupe de personne a souhaité proposer une alternative pour le peuple.

Mais qui se cache réellement derrière le ou les créateurs de Bitcoin ? Quelles étaient leurs influences, et motivations ?

L’idéologie cypherpunk

Afin de comprendre plus en détails la création de Bitcoin, nous devons d’abord découvrir l’importance des « cypherpunks » et de leur travail / idéologie.

Les cypherpunks sont un groupe d’activistes et de « geeks » qui ont émergé dans les années 1980 et 1990 dans le but d’utiliser la cryptographie pour protéger la vie privée et la liberté d’expression en ligne.

Qu’est-ce que la cryptographie ? Eh bien c’est une technique d’écriture où un message chiffré est rédigé à l’aide de codes secrets ou de clés de chiffrement, et qu’uniquement le destinataire, avec la clef de déchiffrage, pourra lire.

La cryptographie est principalement utilisée pour protéger un message et protéger votre vie privée.

En clair, vous écrivez à quelqu’un, et sans être forcément quelqu’un de malhonnête, vous avez simplement envie que personne n’ait la possibilité de mettre le nez dans vos conversations.

Le droit au respect de la vie privée a été affirmé en 1948 par la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies. En France, l’article 9 du code civil consacre cette protection en droit français : « Toute personne a droit au respect de sa vie privée ».

Les cypherpunks étaient préoccupés par la surveillance et la censure du gouvernement, et ils croyaient que la technologie pouvait être utilisée pour protéger les libertés individuelles.

Le droit fondamental à la vie privée

Cela fait également écho au scandale révélé par Edward Snowden, un ingénieur informatique qui travaillait pour la NSA (National Security Agency) aux états unis.

En 2013, il rendit public des documents hautement confidentiels concernent la surveillance d’internet, des smartphones, et de tous les moyens de télécommunication mondiaux par la NSA. Suite à ces révélations choc, il n’a pas eu d’autre choix que d’aller s’expatrier en Russie, risquant gros sur le sol américain. Si ce sujet vous intéresse, je vous recommande grandement le film « Snowden », réalisé en 2016 par Oliver Stone, qui retrace l’histoire incroyable d’Edward Snowden et ses révélations choc à propos de la surveillance de masse des américains par la NSA.

Pour en revenir au sujet initial, L’utilisation de la cryptographie parait donc essentielle aux cypherpunks pour protéger la vie privée des utilisateurs.

En plus de cette notion de vie privée, les cypherpunks souhaitent également voir arriver un système monétaire qui ne dépendrait pas d’une structure centralisée.

En clair, une alternative au dollar centralisé, qui est contrôlé par les banques centrales.

Bitcoin : réseau pseudonyme & décentralisé

Si l’on revient au sujet essentiel, on comprend donc l’idéologie derrière la création de Bitcoin. Voici un petit récapitulatif des caractéristiques essentielles de Bitcoin :

  • Un réseau pseudonyme

C’est un peu différent de l’anonymat. Techniquement, vous l’êtes, mais vos transactions sont masquées derrière une adresse, qui peut être tracée. C’est la raison pour laquelle il est compliqué par exemple pour un terroriste d’utiliser le réseau Bitcoin. Il suffit que les autorités mettent la main sur un seul portefeuille de leur réseau, et ainsi tout le réseau entier sera démasqué.

Mais vous, en tant que particulier, votre portefeuille sera dilué parmi des millions, et vous resterez donc « anonyme ».

  • Un réseau décentralisé

La nature décentralisée de Bitcoin permet une plus grande liberté et autonomie que les systèmes financiers traditionnels, s’alignant sur les valeurs des cypherpunks.

Si vous n’êtes pas familier avec les cypherpunks, je vous recommande fortement d’en lire plus à leur sujet, c’est fascinant.

Ces cypherpunks sont donc le fondement de l’influence qui a pesé sur la création du Bitcoin.

Conclusion sur la naissance & idéologie de Bitcoin

Bitcoin a donc été créé en 2009 par une personne ou un groupe de personnes inconnu utilisant le pseudonyme « Satoshi Nakamoto », et à ce jour, toujours anonyme.

Dans un monde gouverné par les banques et leur pouvoir par le contrôle de l’argent, la crise des subprimes de 2008 aux États-Unis a été l’étincelle qui a définitivement lancé Bitcoin.

Le « livre blanc » de Satoshi Nakamoto, qui a introduit et expliqué le concept de Bitcoin, a été publié en octobre 2008, quelques mois seulement après l’effondrement de Lehman Brothers (grosse banque américaine) et le début de la crise financière mondiale. Un livre blanc est un document d’information publié par une entreprise ou une organisation à but non lucratif pour promouvoir ou mettre en évidence les fonctionnalités d’une solution, d’un produit ou d’un service qu’elle prévoit d’offrir.

La motivation de Satoshi Nakamoto pour créer Bitcoin est donc une réponse aux échecs du système financier traditionnel. Le livre blanc décrit Bitcoin comme :

« Une version purement peer-to-peer (de personne à personne) de la monnaie électronique permettant d’envoyer des paiements en ligne directement d’une partie à une autre sans passer par un intermédiaire, une institution financière ».

Bitcoin a été conçu pour être décentralisé, ce qui signifie qu’il n’est contrôlé par aucun gouvernement ou institution financière. Au lieu de cela, il est basé sur une technologie appelée Blockchain, qui permet des transactions sécurisées et transparentes (sous un pseudonyme), sans avoir besoin d’intermédiaires.

Bitcoin est une monnaie numérique décentralisée, sans banque centrale ni administrateur unique, qui peut être envoyée d’utilisateur à utilisateur sur le réseau bitcoin peer-to-peer sans avoir besoin d’intermédiaires.


Pour aller plus loin sur le sujet de la cryptomonnaie :

Share this article
Shareable URL
Prev Post

L’influence des réseaux sociaux sur vos décisions d’investissement en crypto

Next Post

Comment gérer le risque sur vos investissements en cryptomonnaie ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Read next